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Peste 4.0

Création collective 2022

Avec Ji Su Jeong, Pierre Ostoya Magnin & Stéphane Daublain

Mise en scène : Stéphane Daublain

Texte : Pierre Ostoya Magnin

Scénographie : Philippine Ordinaire

Création son : Elsa Berthelot

Création lumière : Pascal Laajili

Réalisée avec le soutien de : Lilas-en-Scène, CCAS dans le cadre d'une résidence à Merlimont, Centre Culturel Le Plessis, Atelier Médicis dans le cadre du résidence Transat en partenariat avec Ecole des Actes.

"L’épidémie actuelle est souterraine, vous ne la verrez pas par des bubons encrassés de pus ni par des taches noirâtres sur l’entre-cuisse de vos enfants. Ce temps-ci est révolu, notre peste à nous, rien qu’à nous, n’a pas tous les attraits du méchant. Elle n’attire pas sur elle toutes les peurs, tous les fantasmes du démon."

Peste 4.0 est une fiction librement inspirée de Les Évaporés du Japon écrit par Léna Mauger et La Peste d’Albert Camus.
Nous définissons notre peste comme le résultat de la course aux progrès scientifiques et techniques, de l’exploitation de la nature, de la déshumanisation, de l’effondrement, de la fin d’un monde ou peut être la fin du monde… Tous ces ingrédients et scénarios catastrophes révèlent un déséquilibre de l’humanité. Face à cela l’humain réagit sous bien des formes, comme autant de symptômes d’une maladie qui le ronge. Les évaporés du Japon est un de ces symptômes. C’est un phénomène réel et brûlant qui frappe aujourd’hui le Japon et se répand peu à peu. Les « évaporés » sont des gens qui abandonnent leur identité réelle et virtuelle, pour aller vivre en ermite, loin de la société. On y voit l’exclusion d’un membre de la société comme le rejet d’un corps étranger. Quelles autres échappatoires ? L’épidémie de la covid-19 a chamboulé l’organisation mondiale et parmi toutes les réactions on constate un besoin de fuir la ville. Le retour à la nature, à la terre est devenu vital, il y a une opposition entre ville/société et campagne/nature. La ville et la société ont dénaturé l’humain et pour se retrouver il a besoin de s’extraire de ce système. Les évaporés sont le symbole de ce besoin d’évasion.

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